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Réseaux sociaux : comment sortir de la comparaison ?

Les comparaisons sur les réseaux sociaux : comment retrouver un regard bienveillant sur soi

Les réseaux sociaux occupent une place importante dans nos vies. Ils nous permettent de rester connectés, de partager nos moments, de nous inspirer… mais aussi, parfois, de nous comparer. Une comparaison silencieuse, insidieuse, qui s’installe presque sans qu’on s’en rende compte.

On ouvre Instagram ou TikTok « juste pour cinq minutes » et très vite, une petite voix intérieure commence à chuchoter :
« Elle a une peau parfaite… »
« Lui, il voyage tout le temps… »
« Moi, je n’avance pas… »

Mais après un certain temps, la comparaison sur les réseaux sociaux peut profondément abimer l’estime de soi.

Pourquoi la comparaison fait si mal

Le problème n’est pas d’observer les autres. C’est humain. Depuis toujours, nous nous positionnons les uns par rapport aux autres. Mais les réseaux sociaux créent un décalage immense : on y voit une vitrine parfaite, jamais la réalité complète.

On se compare à un instant figé, filtré, souvent retouché, ou simplement très bien mis en scène. Et on oublie que derrière chaque image se cache une vie entière, avec ses doutes, ses imperfections, ses échecs, tout comme la nôtre.

Lorsque cette comparaison devient récurrente, elle abime l’estime de soi, creuse un sentiment d’insuffisance. On ne se sent plus « assez » : pas assez beau, pas assez productif, pas assez intéressant…

En quoi les réseaux sociaux amplifient un phénomène naturel

La comparaison est un mécanisme psychologique universel : dès l’enfance, nous observons les autres pour apprendre, nous situer, nous ajuster. C’est même un moteur de progression… quand elle reste ponctuelle, réaliste et bienveillante.

Mais les réseaux sociaux viennent dérégler cette boussole. Pourquoi ? Parce qu’ils amplifient plusieurs biais cognitifs naturels :

  • Biais de sélection : on ne voit que ce que les autres choisissent de montrer. Des fragments bien choisis, filtrés, lumineux. Jamais les pleurs hors-champ, les doutes, les ratés.

  • Biais de comparaison ascendante : l’algorithme nous expose majoritairement à des personnes perçues comme « plus » : plus belles, plus riches, plus organisées, plus inspirantes… Cela déclenche facilement un sentiment d’infériorité ou de retard.

  • Surcharge de stimuli : en quelques minutes, on peut voir des dizaines de contenus valorisants, provoquant une hyperstimulation émotionnelle qui court-circuite le discernement. Notre cerveau n’a pas le temps d’intégrer.

Résultat : ce réflexe humain devient une vraie source de mal-être. On se sent nul, pas à la hauteur, parfois même un peu perdu. On finit par croire que notre vie, notre corps ou nos émotions ne sont « pas normaux », juste parce qu’ils ne ressemblent pas à ce qu’on voit défiler sur les réseaux.

Revenir à soi : une question de regard

Pour se sentir mieux dans son rapport à soi, pas besoin de tout quitter ou de couper complètement les réseaux (sauf si ça vous fait du bien). Le plus important, c’est de changer la façon dont on se regarde.
Voici quelques pistes pour commencer dans ce sens :

1. Revenir au corps, à ses ressentis

Les comparaisons nous tirent vers le mental : on rumine, on juge, on s’évalue.
La sophrologie, l’hypnose ou simplement des exercices de respiration consciente peuvent nous aider à revenir à l’instant présent, à ce que l’on ressent, plutôt qu’à ce que l’on pense devoir être.

💡 Exercice simple : Fermez les yeux, inspirez profondément, sentez l’air circuler… puis posez la main sur votre cœur et demandez-vous doucement :
« De quoi ai-je besoin, là, maintenant ? »

2. Observer ses pensées sans s’y identifier

Lorsque vous vous surprenez à penser « Je ne suis pas assez comme elle/lui », essayez de mettre une distance :
➡️ « Je remarque que je me compare. Est-ce vraiment juste ? Est-ce utile ? »

Prendre conscience de cette mécanique permet déjà de l’affaiblir. En hypnose, on travaille souvent la mise à distance : regarder ses pensées comme des nuages qui passent, sans les suivre.

3. Nourrir ce qui vous ressemble vraiment

Les réseaux montrent ce qui est tendance, mais pas forcément ce qui est authentique pour vous.
Demandez-vous :

  • Qu’est-ce qui me fait vraiment du bien ?

  • Qu’est-ce que j’aime, moi, sans chercher à plaire ?

  • Quels petits moments me reconnectent à ma vérité intérieure ?

Lire, créer, marcher dans la nature, parler avec une amie sincère… Ce sont ces instants-là qui nourrissent l’estime de soi durablement.

4. Se parler avec douceur

On s’adresse parfois à soi-même avec une sévérité qu’on n’oserait jamais utiliser avec un enfant ou un proche.
Et si vous deveniez votre propre allié·e ?

💬 Remplacez le « je suis nul(le) » par :
➡️ « J’apprends encore »
➡️ « Je fais de mon mieux aujourd’hui »
➡️ « J’ai de la valeur même dans mes fragilités »

Cette voix intérieure bienveillante, c’est un muscle. Plus vous l’exercez, plus elle devient naturelle.

Et les réseaux dans tout ça ?

Pas besoin de tout rejeter. L’idée, c’est plutôt de faire des choix plus conscients.

  • Suivez des comptes qui vous font du bien, pas ceux qui vous mettent la pression.
  • Pensez à faire le tri de temps en temps.
  • Et surtout, rappelez-vous : ce que vous voyez en ligne, ce n’est qu’un tout petit bout de la réalité.

Se comparer est humain. Mais il est possible d’apprendre à s’en libérer doucement, en apprenant à se regarder avec un regard plus doux, plus lucide et plus aimant sur soi-même.

Souvenez-vous : ce que vous voyez à l’écran n’est pas la vraie vie. Se comparer à une image qui n’existe pas vraiment, c’est un pari perdu d’avance. Ne laissez pas une image vous faire douter de qui vous êtes.

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