Ami que l’on idéalise, star que l’on admire, youtuber dont on est fan… il est très facile de se sentir trop ou trop peu en comparaison… Et si vous sortiez simplement de ce piège ?
Pourquoi cette tendance à se comparer est si fréquente ?
C’est une tendance humaine. On a toujours besoin de se comparer aux autres. D’abord pour savoir si l’on fait bien et puis très vite pour savoir si l’on fait mieux. Les réseaux sociaux n’ont fait qu’amplifier cette tendance. Face à des personnes qui étalent leur bien-être, leur bonheur, qui postent un magnifique lever de soleil sur une ile du pacifique, comment lutter quand notre seule réalisation du week-end, c’est de s’offrir une grasse matinée bien méritée et de se lever à 14h les cheveux en vrac avec la sensation d’un décalage horaire digne d’un vol long courrier ? D’accord avec vous, la photo ne rendrait pas pareil…
Bien sûr, en théorie, cela pourrait pourtant être une bonne chose. On pourrait se comparer pour viser l’excellence, se comparer à meilleur que soi pour tenter de s’améliorer, dans une énergie positive et bienveillante pour soi. Sauf que bizarrement, c’est plutôt le contraire. Quand on se compare, on se donne bien souvent tout seul un résultat dans lequel on se sent invariablement le moins bien, le moins fort, celui qui a le moins de valeur… Alors on peut devenir au choix envieux ou déprimé… Ou encore on se sent moins privilégié, traité plus injustement et on peut ressentir de la rancune ou de la jalousie…
Comparons ce qui est comparable
Si nous étions dans une étude scientifique, la comparaison serait faite selon des critères contrôlés, pondérés et on pourrait en tirer des conclusions. Mais dans la réalité, on se retrouve à comparer les torchons et les serviettes, à se demander qui de Hulk ou d’un tyrannosaure est le plus fort ou est ce que j’ai vraiment l’air plus jeune que ma copine qui a pourtant deux ans de moins… même si sa veste lui va mieux qu’à moi…. Enfin, je crois?
Quand on se compare, on compare ce que l’on est, ce que l’on sait de nos ressentis, à une image, à ce que l’on perçoit de l’autre. Vous voyez ce collègue que vous admirez, et vous vous dites : « Il est tellement sûr de lui ! »… Mais qu’est ce que vous en savez au fond ? C’est peut-être juste un bon acteur, qui a encore plus de doutes que vous sur ses propres capacités, et qui surjoue la confiance en soi pour compenser… et qui sait, il est peut-être en cet instant même en train de vous regarder du coin de l’oeil en se disant « il est tellement plus intelligent que moi ! »
Quand vous vous comparez, soyez bien conscient que vous ne le faites que par rapport à cette image perçue, à cette façade. Un peu comme si vous regardiez dans un miroir de quoi vous avez l’air, mais que ce miroir vous montrait l’image de quelqu’un d’autre. Quelles informations pourriez vous en tirer sur vous ? Aucune, n’est-ce pas ?
Et concrètement on fait quoi ?
– Faites une pause avec les réseaux sociaux : Faites le tri dans vos réseaux, évitez les pages de ces personnes que vous suivez et qui vous font vous sentir mal parce qu’elles vous donnent l’impression qu’en comparaison votre vie est moins intéressante… Pourquoi ne pas les remplacer par des comptes sur le bien-être, la déco, les voyages ? En bref, tout ce qui vous motive et vous donne envie d’avancer…
– Soyez conscient de ce que vous comparez : que ce soit une image sur un réseau ou cette personne juste à côté de vous, vous comparez ce que vous êtes, ce que vous ressentez dans toute votre richesse intérieure avec la seule perception que vous avez de cette personne. N’oubliez jamais que ce n’est pas parce qu’elle a l’air heureuse ou sûre d’elle-même qu’elle l’est vraiment…
– Arrêtez de réécrire l’histoire : quand on se compare, on en arrive souvent au fameux « si j’avais » ou « j’aurais du »… « Si j’avais fais de meilleures études, moi aussi j’aurai un meilleur salaire » ou « J’aurais du passer l’entretien, aujourd’hui c’est moi qui aurait son poste « . En réalité, vous n’en savez absolument rien. Si vous aviez agi autrement à l’époque, les choses aujourd’hui seraient peut-être meilleures… mais peut-être pas… Alors on laisse de côté la machine à remonter le temps et on se tourne vers l’avenir.
– Concentrez-vous sur vous : quand on se compare, c’est autant de temps que l’on ne passe pas à améliorer son propre bien-être… Au lieu de perdre ce temps, lisez, voyagez, découvrez, apprenez, prenez soin de vous !
Se comparer à soi, la seule mesure qui vaille
Et si malgré tout vous ne pouvez pas vous empêcher de vous comparer, alors prenez une bonne résolution : ne vous comparez plus qu’à vous ! Vous êtes la seule et unique personne à laquelle vous pouvez vous comparer à peu près justement… Comparez-vous à celui ou celle que vous étiez il y a 1 an, il y a 5 ans pour voir le chemin accompli… et comparez-vous à celui ou celle que vous aimeriez être dans 1 an, dans 5 ans pour vous donner des objectifs, vous lancer dans de nouveaux projets…
Toujours avec bienveillance, sans jamais oublier que la vie suit son court et que parfois les choses n’ont pas évolué comme on le souhaitait, que peut-être tous les objectifs ne seront pas atteints malgré toute la bonne volonté que l’on y met… Ce sera l’occasion de les faire évoluer ou d’en trouver de nouveaux !
Pour finir, une citation d’Albert Einstein : » si vous jugez un poisson à sa capacité de grimper à un arbre, il vivra toute sa vie en croyant qu’il est stupide «
